Apprivoiser son mammouth pour atteindre son objectif

Mettons du soleil dans cette journée de grisaille en Californie (que voulez-vous, c’est mon hiver ici) en vous partageant cette magnifique histoire qui permet de croire encore plus au pouvoir du processus!

Depuis quelques années, j’accompagne un jeune garçon pour l’amener à apprivoiser l’ingrédient principal qui alimente régulièrement son stress : la NOUVEAUTÉ.

Je pourrais vous dire de tout simplement observer le dessin ci-dessous et de vous laisser imprégner du message que ce jeune de 12 ans veut vous exprimer par rapport à son plus gros mammouth.

Mais j’avais aussi envie de vous partager comment le parent a vu son fils progresser pour surmonter ses peurs lors d’un moment très important pour lui : les qualifications pour faire partie du programme d’études de son choix pour le secondaire, programme qu’il vise depuis 2 ans.

Ce jeune sportif a dessiné son mammouth au centre et tout autour, il a inscrit ce qui l’aidait à rendre son inconfort plus confortable, donc apprivoiser son mammouth plutôt que de figer ou fuir.

Quoique le père soutient que sans mon aide, il n’y serait pas arrivé, j’aime préciser que lorsque je ne suis plus présente devant le sportif, en virtuel ou en présentiel, ce sont SES PROPRES CHOIX et SES PROPRES ACTIONS qui font la différence par la suite.

Histoire vécue et racontée par le papa

Ils ont d’abord discuté des conséquences possibles:

de ne pas y aller : Pas de possibilité d’être admis à ce programme qu’il souhaite intégrer depuis 2 ans;
ou d’y aller : se donner la chance d’être admis à ce programme pour son entrée au secondaire;

« J’ai été témoin de l’attaque du mammouth le matin même de la journée d’admission et de quelques trucs de mon fils:

Au réveil, il a dit qu’il ne voulait pas y aller…et a mis son premier truc en marche = il a déclenché sa routine;
À la sortie de la maison, il avait mal (signes physiques)…et a mis son autre truc en marche = il s’est levé la tête, s’est redressé les épaules et est sorti;
Rendu à l’aréna, il ne voulait pas sortir de l’auto… et a mis son truc en marche = Possiblement dans sa tête, mais il a ramassé son stock et est entré dans l’aréna!
Rendu dans l’aréna, quelques phrases habituelles de son malaise à mon oreille « je veux partir, j’ai mal »… et a mis son truc en marche = Encore possiblement dans sa tête. Il s’est rendu dans la chambre de hockey et la journée fut enclenchée!

Durant la journée, il fut, lui et un autre joueur, promu au groupe plus fort pour les matchs de l’après-midi…il m’a dit que ce fut un gros stress! J’ai vu la fin du match et le stress ne l’empêche pas de jouer, il semble lui donner des ailes!

Quand il est venu à ma rencontre à la fin de la journée, je m’attendais à ce qu’il soit épuisé par toute cette journée de stress et d’activités…il était PLEIN D’ÉNERGIE et ENTHOUSIASTE à aller faire la visite de l’école et en soirée il a même joué un match avec son équipe. Pas de baisse de régime, il a été FIER de ses performances et de sa journée et espérait obtenir des résultats positifs de son admission.

3 semaines après: Nous avons reçu la confirmation de son admission!

Je confirme que sans l’appui d’Isabelle, sans ce qu’il a développé avec elle pour se prémunir contre les attaques du mammouth; il serait passé à côté.

Nous saluons sa grande persévérance et sommes fiers que cela lui rapporte des résultats positifs dans un objectif auquel il donnait beaucoup d’importance. »

Quand j’exprime aux gens de faire confiance au processus, quel bel exemple nous avons, n’est-ce pas?

P.S. : et quand ce jeune homme m’a annoncé LA GRANDE NOUVELLE cette semaine lors de notre entretien, j’ai crié et levé les bras dans les airs avec lui comme si je venais de gagner la médaille d’or avec lui!! Je savais à quel point il avait travaillé fort bien avant ce jour de qualifications, et que ses efforts et son engagement étaient recompensés!